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Déclaration liminaire CT du 01 décembre 2016

Déclaration Liminaire 24/11 01/12/2016

Monsieur le Président,
Le 15 novembre dernier près de 25 % des agent.es des Finances Publiques étaient en grève, 30,22 % dans notre département (6 structures étaient fermées).
Sur le territoire et outre mer, plus de 300 sites étaient fermés et de nombreux A+ (de IP à AfiPA) étaient aussi en grève. Dans certaines structures, les A+ se sont plus mobilisés que les A, B et C. Cela prouve que même l’encadrement ne croit plus aux promesses d’un Directeur Général si « soucieux » de la défense de son administration.
Quelques exemples significatifs :
 Dans les Hautes-Pyrénées, 52,53 % des agents étaient en grève, 22 sites sur 29 fermés.
 Dans les Pyrénées Orientales, 48,20 % de grévistes avec blocage de sites décidés par les personnels.
 Dans l’Ariège, 52,14% des agents en grève, 15 sites fermés.
 Les Centres d’Encaissement de Créteil, Lille et Rennes ont été bloqués dès le matin.
De nombreuses directions sont entrées dans l’action bien avant cette date, notamment par des grèves et régulièrement des fermetures de sites, dans le Nord, les Pyrénées Orientales, le Gard etc.
La direction générale ne peut plus ignorer la colère des agents !
Pour seule réponse : les organisations syndicales CGT, Solidaires et FO ont été reçues par le conseiller social du ministère le 15 novembre à 19h00. Quel manque de considération pour les agents et leurs représentants !
Le 24 novembre, le CTR proposait d’entériner la suppression de 1621 emplois ce qui pour notre département représente 8 suppressions d’emplois (1 Idiv, 2 A, 2B, 1géomètre et 2 C).
Annoncées à grand renfort de communication par les ministres, la DGFiP se voit attribuer MOINS de suppressions d’emplois que les autres années pour l’éventuelle mise en place du prélèvement à la source…
Il faudrait donc se réjouir de cette moindre saignée…et applaudir des deux mains aux efforts consentis !
Il n’y a bien que la Direction Générale et les Ministres pour considérer que malgré tout, on va pouvoir travailler sereinement à la DGFiP. Car partout ce sont bien des collègues en souffrance qui ne peuvent plus effectuer leurs missions et répondre aux besoins des usagers…
En parallèle, dans la mise en œuvre des lignes directrices, il apparaît une constante dans l’ensemble de ce qui nous est proposé autour de regroupement de services, de régionalisation, de pôle supra, de travail à distance.. Constante qui pour la CGT nous emmène droit dans le mur…
Vous pensez, peut être, que dans les Hautes Alpes, l’adaptation des structures au réseau reste soutenable, voire est benefique pour les services et les agents.
Le menu consistant à transférer des missions, des bouts d’emplois, à rationaliser, à regrouper les compétences tout cela pour faire face, ou pour faire quelque chose car l’immobilisme ou des propositions alternatives ne serait pas dans le politiquement correct.
Sauf que vous le savez pour la CGT, ce n’est pas de ce pain là que nous voulons.
Vous le savez ; nous ne partageons pas votre vision de la proximité, et pas plus l’utilisation qui est faite régulièrement du mot professionnalisme.
Non, les agents des finances publiques ne sont pas des amateurs lorsqu’ils travaillent aujourd’hui dans les conditions matérielles que vous leur donnez. Le professionnalisme c’est bien de faire face à toutes les interrogations qu’ils vivent aujourd’hui au quotidien, ce n’est pas de les regrouper en de multiples pôles divers et variés.
Le professionnalisme des agents de la DGFiP, c’est bien de travailler tous les ans en essayant de remplir du mieux possible la mission de service public alors même que tous les ans de nouveaux collègues ne seront pas remplacés..ou ils le seront par des apprentis.
C’est bien l’arrêt des suppressions d’emplois que nous revendiquons, et même la création pour tenir compte des charges de travail de nos collègues.
De plus, ces choix de supprimer des emplois dans notre direction la mettent en danger : car dans votre vision ils impliquent toujours plus de restructurations, donc toujours moins de proximité avec les usagers, avec les collectivités locales... ces choix affaiblissent donc notre administration à leur yeux … quelles différences entre la DGFiP et un opérateur de téléphonie quelconque si leur seul lien est un numéro de centre d’appel ou une adresse mel…
Ne parlons même pas de la retenue à la source à laquelle nous nous opposons qui est en plus d’être une usine à gaz fiscale, démantèlera complètement notre administration.
Enfin, sachez que nous ne sommes pas dupes, ce CT comme tous ceux de cette année, nous conduisent un peu plus vers une disparition de nos services et de nos sites, vers un éloignement des populations et une désertification de notre territoire.
La stratégie consistant à, soit disant, œuvrer pour le bien des agents et des missions ne nous convient pas, car elle ne correspond pas à ce que vivent et attendent les agents de la DGFIP.

Article publié le 18 décembre 2016.


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